Bienheureuse Décadence revient sans marge sans ponctuation

bienheureuse décadence revient sans marge en pages d’écriture joyeuses et pleines sans ponctuation ni retour à la ligne ambiance de point final qui devrait reprendre son souffle dans l’air absurde que tous respirent avec des narines que l’âme envie sans virgule ni respiration d’étouffement de suffocations étranges qui dansent où tout est près à disparaître comme dans un nuage cartésien mathématiquement détruit par d’infini insectes organisés en tribus fascinantes jetant du sang sur des murs si odieux qu’aucun chien voudrait y pisser sans d’instinct s’y taper la tête et les nefs fragiles et subtils comme une corde de guitare qui sait quel est la note juste et donne un concert de casseroles avec des mains cassées qui refusent de mourir bêtement sur un air bizarre dans un  désert d’ordures que les oiseaux bécotte comme on pille un trésor égaré et secret et violent  sur une terre mille fois retournée et prise en étau  puis tirée en élastique une terre de rêve le paradis des étoiles et des jouets que les enfants qui ne font pas la guerre ouvrent à Noël  pour fêter la naissance d’un homme crucifié la joie le bonheur est entre les lignes la terre est là dans le point que j’aurais dû poser pour respirer un  peu la vie est dans l’air qui passe partout et ne ferme pas une bouche à jamais comme l’éternité qui passe dans un champs de cadavres après une guerre où tous nous avons donné le maximum et peut-être notre âme qui chante encore des marches militaires sur lesquelles glissent des nations entières jusqu’au pied d’un enfant sans père d’un père sans père qui court et se fatigue pour pas grand chose et pour tout ce qu’il aime et défend comme un forçat un être qui vit et pense que c’est pas facile de vivre tout bêtement que c’est beau et dur comme la pierre que les enfants des autres sont mieux lotis mieux aimés qu’il est plus facile d’aimer quand tout est plus facile quand l’argent est là comme un Dieu qui ouvre tout l’argent ouvre toutes les portes toutes les consciences il est heureux celui qui peut payer sa tranquillité acheter sa conscience à deux balles personne dans ce monde et dans l’éternité n’achète quoi que ce soit et n’aime courir après trois sous l’espérance est une maladie qui respire avec l’air pure des misères de chacun se nourrit de tous les hommes qui passent sans voix la tête basse aisée  mal à l’aise un homme honnête voyez vous tous ces anges qui peuplent les arbres millénaires autours de nos corps irrésistibles  voyez vous la montagne immense et ce peintre pauvre comme la pluie qui danse dans la nature autours d’une couleur voyez la fuite esthétique la politique générale et le philosophe de comptoir qui pisse et chie à la turque depuis toujours dans l’éternité voyez vous cette colonie hasardeuse d’hommes  bizarres qui trouvent l’avenir en tuant le présent dans trois verres de vin ou de bière je rêve doucement d’un ordre total pour tous les paysans je rêve que les paysans fassent des thèses soient ingénieurs  je pense et je théorise comme un enfant qui voit dans son jeu de construction l’avenir la porte qu’il ouvre en passant dedans comme un avion sous l’arc de triomphe sous l’arc-en-ciel je rêve tous les jours d’un monde parfait je rêve tous les jours et j’espère tenir dans mes bras une femme parfaite des enfants parfaits un métier parfait un appartement parfait une voiture parfaite je rêve de perfection et d'avenir l’éducation pour tous parler anglais français allemand être habillé proprement soigné par la crème je rêve d’un monde sans histoire d’un monde tout en douceur avec de belles dents de belles chaussures je rêve d’éducation de confort et d’amour de roulade dans la moquette de ma chambre de silence et de calme de tissus improbables pour les rideaux de la salle à manger de chaussures discrètes de bonne facture pour mes petits pieds je rêve de maisons les pieds dans l’eau d’home cinéma de bateau de trois mats de voiles au vent de mer déchaînée de mon canapé flottant de bagarre de rue où j’éclate tout le monde d’une fille de rêve autour d’un seul de mes bras qui fasse rêver tout mes collègues de travail je rêve de trois fois rien tous les jours de Paris avec une voiture du monde sans les autres de la vie éternelle dans une bouteille de champagne chez castel étalé dans la soie je suis le christ sur la croix respiration de l’air de l’homme étouffé dans la fumée de ses rêves violents d’étranglements et d’égorgements à répétition comme un monde dont la loi serait le sang versé le sang perdu en jouissances infinies absurdes un chants sur le monde de feu et d’amour qui court dans la musique facile d’une marche militaire histoire simple d’un rêve passé épuisé d’un enfant debout et cassé comme un pantin de bois  la poupée baladée transportée et jetée comme un chiffon de néant comme une histoire perdue d’une grand-mère mourante